"Je veux résoudre le conflit historique entre Serbes et Albanais, mettre un terme aux meurtres, aux expulsions et aux biens brûlés", a déclaré M. Tadic dans une interview au quotidien Vecernje Novosti.
"Dans la recherche d'un compromis, nous sommes prêts à évoquer avec les Albanais (les Kosovars albanais) tous les problèmes qui nous concernent".
"La solution réside dans le compromis, a-t-il insisté. Il ne s'agit pas pour les Albanais d'obtenir tout et pour les Serbes de ne rien avoir".
La Serbie a accepté en septembre d'engager un dialogue avec le Kosovo, un pas qui a été interprété comme une notable évolution du problème kosovar, bloqué depuis la proclamation d'indépendance par les autorités de Pristina, en février 2008, que Belgrade ne reconnaît pas.
La communauté internationale, et en particulier les Européens, souhaite que ce dialogue sur toutes les questions en suspens entre les deux parties, à l'exception du statut du Kosovo, à savoir son indépendance, débute dès que possible. Mais les Kosovars, en pleine crise politique, préfèrent les reporter au lendemain des élections législatives anticipées du 12 décembre.
Boris Tadic a estimé à ce sujet que les Kosovars albanais "évitaient le dialogue et le repoussaient, car il est évident (que ces discussions) ne leur conviennent pas".
"Il y a des moyens" pour la Serbie de "promouvoir de bonnes relations avec Pristina, sans reconnaître" l'indépendance du Kosovo, a souligné le président serbe.
"Un dialogue en lui-même représente une sorte de bonnes relations (...) Le fait de parler signifie que nous ne nous combattons pas", a-t-il ajouté.
Boris Tadic réaffirme cependant que les "conditions ne sont pas remplies" pour que les Serbes du Kosovo, minoritaires, participent aux élections du 12 décembre.
Certains responsables de la communauté serbe du Kosovo entendent néanmoins présenter des candidats aux élections législatives, selon les médias serbes.